Les femmes africaines ont un rôle crucial a joué dans le développement de nos pays.
Mariam Coulibaly, Chargée de Microfinance communautaire à la Fondation Strømme Afrique de l'Ouest est une femme passionnée par l'émancipation des femmes. Avec une expérience de plus de 30 ans dans l´organisation et la formation des femmes, cette dame dynamique et courageuse a sillonné presque tous les petits villages du Mali, Burkina Faso et Niger pour améliorer les conditions des vies des femmes vulnérables.
La Fondation Strømme, depuis plusieurs années travaille sur le programme EPC. Ce concept permet d'organiser les femmes en groupe de 25. Elles se réunissent chaque semaine et épargne un montant fixé en assemblée. Toutes les 4 (quatre) semaines elles se donnent des crédits. Ces crédits leur permettent de faire des activités génératrices de revenus.
Mariam a un rêve très cher qui est de voir les femmes du Mali, Burkina et Niger devenir des actrices du développement en participant activement aux actions de développement de leur communauté ; qu´elles soient associées aux prises de décisions au niveau de leurs ménage, famille, village, commune et au-delà ; des femmes bien formées à travers l'Alphabétisation Active, capables de mieux soutenir leurs enfants à l'école, d’élire et d’être élues au lieu de toujours voter pour les hommes. Pour que ce rêve se réalise, le rôle de Mariam est crucial. En effet, au début de chaque Plan Stratégique elle participe à la planification stratégique, fixe les objectifs, élabore les budgets ainsi que le Plan de Travail Annuel (PTA). Durant l'année elle exécute ses missions de supervision pour s´assurer du bon fonctionnement des groupes d´épargne, des progrès réalisés par les femmes et forme ses équipes terrain pour qu´elles puissent assurer un encadrement efficace des femmes.
« Je suis plus motivée lorsque je rencontre les femmes dans les groupes EPC ou Associations qui arrivent à citer tous les avantages financiers ou non financiers qu'elles sont en train d’avoir pour elles-mêmes et pour leurs familles. Certaines m´ont confié qu´elles ont pu développer leur confiance en soi. En effet, elles ont maintenant la capacité de dire « Je peux » et elles en sont fières. D'autres ont eu la possibilité de commencer, d´accroitre et de diversifier des activités génératrices de revenus comme le petit commerce, l´élevage, l´embouche, la transformation agro-alimentaire, l’agriculture etc. Au-delà des avantages personnels, les femmes arrivent à soutenir leurs enfants scolarisés en leur payant les frais de scolarité, les fournitures et les tenus scolaires. Elles améliorent la qualité et la quantité des plats familiaux, rénovent ou construit carrément leur maison, achètent des meubles, des draps, des rideaux pour les maisons. Elles ont également compris l´importance d´avoir les documents de citoyennetés pour elles-mêmes et pour leurs enfants et en profite pour rechercher des documents de reconnaissance pour les associations et coopérations qui leur permettent de bénéficier d´appuis d´autres partenaires. »
Dans nos pays d’intervention, les femmes représentent environ 50% de la population, il est donc important que chacune d’elle puisse compter sur elle puisse compter sur elle-même d’abord au lieu de croiser les bras et attendre quelque chose de la part d´une autre personne fusse-t-elle être un mari ou un partenaire financier. Les gouvernements des trois pays Mali, Burkina Faso et Niger devraient s'approprier le Programme Epargner Pour le Changement pour en faire un vrai programme de développement car c’est réplicable partout, avec un impact rapide et à moindre coût.